8.3 Biens et services publics

L’expérience montre que l’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers. L’offre de bien public élargit le champ des libertés individuelles, car il répond à la satisfaction des besoins de la population, réduisant les contraintes individuelles, par exemple en assurant l’accès ou la gratuité d’un certain nombre de biens et de services.

Le concept public ne se réduit pas à la notion de services, mais doit aussi englober la fourniture de biens manufacturés comme l’énergie, l’eau, le médicament. Les orientations de la FNIC-CGT sur la nécessité de nationaliser les industries vitales à la population, n’est pas un combat de l’ancien contre le nouveau, au contraire, il s’agit d’une démarche de progrès économique et social.

Dans le cadre public, la production et la distribution obéissent à un objectif de solidarité et du partage des richesses. L’élargissement de l’offre publique à des besoins couverts aujourd’hui par le privé, remplace les « clients » par les « usagers », pour lesquels les critères d’accès au bien public ne sont plus ni la solvabilité, ni la rareté du produit.

La question du secteur public ne se résume pas dans la question de la propriété, l’expérience des nationalisations des années 80 l’a montré. Il appelle aussi la question de la gestion des entreprises et des administrations publiques, dont la finalité et les stratégies doivent être définis par une intervention des salariés et plus globalement de la collectivité.